"Sujétion" 2017 - 2019
Articles de presse : Le petit journal - La dépèche
Charger le dossier de présentation au format pdf ICI
Cette série s'adresse à ceux que la condition des femmes importe.
Depuis trop longtemps et partout dans le monde, les femmes, sujets de l'homme, dominant par "nature" comme notre culture nous conduit à le penser, sont reléguées, maltraitées par la société des Hommes.
Cette situation que les femmes subissent doit être remise en cause, dénoncée, et nous devons y remédier.
La lecture des travaux de Claudine Cohen qui mettent en évidence les stéréotypes reflétant l'idéologie d'un temps dans l'interprétation des sites préhistoriques, m'a servi de racines pour ma série.
Mon intérêt pour le sujet m'a conduit à une réflexion sur les multiples oppressions que le deuxième sexe subit dans le silence de l'histoire.
Mode
Les corps-objets féminins subordonnés à l'esprit masculin s'entrechoquent sur " les podiums " et s'infiltrent dans nos images du quotidien.
Lecture
Un grand merci à Laure Adler & Stephan Bollmann pour leur très beau livre : " Les femmes qui lisent sont dangereuses ". "La lecture comme conquête de la liberté, de l'intimité", l'éducation un outil d'émancipation contre la soumission. "C'est parcequ'elles sont dangereuses, surtout pour la partie masculine de l'humanité, qu'elles doivent être tenue en lisière, étroitement contrôlée et que leur vie peut même être menacée" (Françoise Héritier "Maculin/Féminin II")
Violence (bronze)
Je crois bien que jamais je n'oublierai l'émotion extrème éprouvée durant "2666" la pièce d'après Roberto Bolaño mise en scène par Julien Gosselin.
« Personne n’accorde d’attention à ces assassinats, mais en eux se cache le secret du monde »
Religion
Inspirée par " Extases ", oeuvre graphique sensible d'Ernest Pignon-Ernest où des corps magnifiques, en tension intense entre mystique et érotisme, sont offerts à nos sens.
Avortement
Sans cesse remis en cause, ce droit est une des libertés fondamentales qu'il faut consolider. Comment ne pas être emporté par l'odyssée des deux héroïnes du film "4 mois, 3 semaines, 2 jours" le temps d'une grossesse non désirée dans un pays où l'avortement est illégal.
Pose inspirée d'une oeuvre de Bettina Rheims.
Voile
Corps cachés des monothéismes, corps drapés de l'antiquité, cet accessoire frôle les extrêmes dans l'imaginaire des hommes et dans leur rapport au corps.
Gironde
Ces femmes n'entrent pas dans le "gabarit" social malgrè l'ascèse et les disciplines qu'elles s'infligent.
Pourtant en 1965, les nanas de Niki de Saint Phalle ont bousculé les hommes : « "Les nanas font la fête", c'est à nos dépens. Messieurs, que ça se passe. Elles nous piétinent le ventre, l'armée, la morale, elles nous sautent sur la philosophie, elles nous font le grand écart sur la patrie ... »
"Il n’y aucune comparaison possible entre ce que subissent les femmes du fait même d’avoir un corps féminin en termes de discriminations et de violences, et ce que subissent les hommes par le fait d’avoir un corps sexué masculin." (Camille Froidevaux-Metterie)